un beau programme, ma foi

Je dois avouer un manque d’assiduité pour le blog, mais les événements se succèdent sans répit et après les journées du patrimoine et en attendant le Salon du Livre et le Prix Littéraire, j’ai présenté le livre sur Fernand Prax à une délégation (une vingtaine de personnes) d’anciens de l’Education Nationale, un beau moment pour moi d’être pour une fois devant le tableau et face à la classe. Non, je blague, mais ce fut chaleureux et fort agréable, et nous avons continué la conversation près de la fontaine, tant il faisait beau et chaud. C’était la quatrième fois que je parlais du poète et du village et au total, plus de 150 personnes m’ont écouté, c’est pas mal.

Désormais, il s’agit de ne pas rater l’événement littéraire, pour lequel nous avons un belle couverture médiatique. Cette folle histoire, c’est celle d’une idée qui se mue en réalité et qui entraîne une belle dynamique. L’an dernier, c’était la première et comme pour toute première, l’intérêt, c’est qu’il y ait une deuxième et ainsi de suite. J’ai le sentiment que c’est parti pour une belle aventure. Donc, le 8 octobre, nous récidivons et je remercie tous ceux qui ont cru dans cette aventure, qui nous aident matériellement et financièrement, ceux qui offrent de leur temps pour l’organisation pratique. Bref, derrière la coulisse, il y a bien du monde.

C’est ce monde-là que je veux remercier, parce que cette mobilisation, elle n’est pas courante, par les temps qui courent (notez la belle tournure de cette phrase!). Un événement littéraire, c’est presque une incongruité et le plus symbolique, c’est qu’il a lieu dans une petite commune du Cantal au nom imprononçable : Marmanhac. Que ceux qui connaissent lèvent la main ! Ah, vous voyez, à force d’en parler, il y en un peu plus qui lèvent le doigt. Au pays de la truffade, du pounti, du cantal et du chou farci (tous meilleurs l’un que l’autre), voici le plat de résistance : un prix Littéraire. Dommage qu’Alexandre Vialatte ne soit plus de ce monde, lui qui avait déjà cité le Prix Jean-Cibié (notre ancêtre dont j’ai raconté l’histoire), que dirait-il de notre initiative ? Il m’arrive souvent de relire quelques chroniques de cet homme truculent et à l’humour corrosif et tendre.

Bon, c’est pas tout, mais après le 8 octobre, me direz-vous, que va-t-il faire ? Eh bien : rien du tout. Nous partons nous mettre au vert sur la grande bleue, mesurer la pression atmosphérique au niveau zéro, là-bas où tout est bleu, on dit que l’horizon de la mer n’est que le reflet du ciel, tout est bleu quand chez nous, l’illustre pays vert nous permet de distinguer le ciel et le pays. Nous descendons par palier, passer de mille mètres à rien, c’est un choc et si d’aventure, j’y croisais Pagnol, je crois que nous parlerions d’un pays chimérique autour d’un verre de pastis où d’improbables cigales couvriraient les meuglements des Salers, où la chaleur du cantou serait encore plus étouffante que le soleil du Midi, bref, nous causerions de ces lieux qui, rien qu’en les admirant, nous créent poètes.

Comments

[Vautrin]

Très bel article pour un joli programme. ; nous c’est lundi que nous partons sur le bleu océan de la mer et le bleu ciel du début de l’univers. …. Bon séjour au bleu et vous verrez que vous regretterez très vite le vert de salers …( nous sommes passée récemment dans votre joli pays où nous avons dégusté un café en guise de réveil matin pour nous rendre à Tournemire histoire de constater qu’enjoliva était toujours à sa belle place … à bientôt j’espère aprés vos pérégrinations touristiques …. !

Quel plaisir de vous relire et cela me renvoie à notre longue et belle discussion lors de mon passage à Maurs. Que n'avez vous dit que vous passiez par ici, nous aurions pu visiter Marmanhac, qui n'a pas la réputation de Salers ni de Tournemire, qui qui est un trésor à découvrir. Merci pour votre fidélité dans mes errances ...