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le blog de Laurent Tellier

le blog de Laurent Tellier

Evasion, poésie, loufoque, tout ici est permis dans le respect des autres et de soi-même . Un espace de liberté et de partages autour d'un thème commun: l'amour de la langue française.


les lacs du Connemara (...)

Publié le 20 Septembre 2023, 08:00am

Aujourd’hui, balade cantalienne, c’est comme l’Ecosse, ou plutôt comme l’Irlande sans les lacs du Connemara, comme ça, tout le monde est content. Les débuts d’automne sont comme des tableaux de Turner, encore un British, comme ça j’oublie personne (faut faire attention, maintenant) et demain, autre direction, Saint-Flour, qui, en anglais veut dire Sainte-Farine, mais comme je viens de dire, gare à ce qu’on écrit. N’empêche que c’est merveilleux et passer les cols pour découvrir ce qu’il y a derrière, même si on les connaît, c’est une expérience chaque fois renouvelée. Dans la vallée où j’habite, le passe-temps des bergers ou des vachers, c’était la poésie. Du reste, c’est la Vallée des Poètes, c’est dire combien la nature a inspiré des talents. Oh, ils sont méconnus, ces talents, mais ils ont produit des textes merveilleux à la gloire de leur coin de rivière ou des rochers qui bouchent l’horizon.

Je me souviens avoir récemment relu la biographie de George Sand, celle d’André Maurois, un pavé qui reste pour moi un des exemples de récit de vie. Donc, George Sand, outre sa vie trépidante, ses amants merveilleux (Sand, Liszt, Chopin … et même Casimir Dudevant) a inventé sa Vallée Noire, un mélange de ses lieux favoris dans les paysages de son époque où sont passés tant d’illustres personnages … Ce n’est pas la même chose, mais y a en commun une rivière, des gens simples (ceux du pays, je veux dire), des natures poétiques et j’aimerais tant que notre petite vallée méconnue soit enfin reconnue. Bon, j’y mets beaucoup de volonté et de travail et petit à petit, notre petite vallée devient grande. Dans notre époque tourmentée et pessimiste, prendre de la distance et de la hauteur, c’est peut-être bien une façon de se ménager quelques espaces de sérénité. Cela dit, je n’oublie pas les malheurs du monde.

Demain donc, voyage à Saint-Flour pour fouiller les archives diocésaines (eh oui, c’est là que sont nos archives des temps jadis où l’on se crêpait le chignon entre écoles confessionnelles et laïques, le temps des bisbilles à la Don Camillo), c’est donc un nouvel horizon que je vais franchir, autant historique que géographique, Saint-Flour, c’est un peu un autre Cantal, de l’autre côté de la montagne. J’y vais assez peu, finalement, de ce côté-là, ça reste pour moi un chemin de découvertes, tout ça pour raconter une époque et un village, quand même !

S’il fait beau, comme aujourd’hui, je prendrai les routes secondaires, encore que, dans nos montagnes, toutes les routes sont secondaires et tortueuses à souhait. C’est juste que c’est la récoltes des maïs, et chez nous, comme partout, le maïs est devenu la plante du pays, une sorte d’hérésie de voir les prés à vaches transformés en montagnes péruviennes …donc, il faut faire gaffe en croisant les monstres à moteurs que nous rencontrons au détour des virages. Mais ça, c’est une autre histoire. Je sais déjà que je vais me plaire, que je vais admirer le paysage, le patrimoine qui va avec, le rythme des gens qui vivent (mais comment donc ?) au cœur d’une nature encore préservée même si elle souffre, comme nous.

Je pense que j’aurai encore des choses à raconter, selon mon humeur, et mon émerveillement.

 

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