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le blog de Laurent Tellier

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Evasion, poésie, loufoque, tout ici est permis dans le respect des autres et de soi-même . Un espace de liberté et de partages autour d'un thème commun: l'amour de la langue française.


ah! les équations !!!!

Publié le 3 Août 2022, 16:11pm

Je vais me livrer, sous vos yeux ébahis, au grand exercice d’algèbre, matière cousine des maths auxquels je n’ai jamais rien compris.

Soit la proposition suivante :

C + 1 = CC/1 ≠ C2

Déterminez la variabilité de la valeur C, sachant évidemment qu’elle est différente de zéro, mais je ne vous fait pas l’insulte d’en douter. C, c’est une femme, disons Charlotte, ou Cécile, enfin une femme qui commence par C… Pas d’insulte, s’il vous plaît.

Donc, C + 1 (donc un homme) ne peut en aucun cas être différent de Charlotte et Cécile considérées ensemble pour le même objet. On imagine que  C+1 est la convention habituelle, mais du coup, comment, selon mon intuition, dans la seconde partie du raisonnement, le 1 devient divisible par deux, tout en sachant sachant qu’il est multipliable par lui-même, si vous suivez ma démonstration, et je vous sais plus fort en maths qu’en trigonométrie légère.

Pourquoi je dérape encore ? Ah oui, la chaleur. Un été de canicule, ça force au confinement (on connaît bien ce mot là, désormais) et à la réflexion. Je me suis dit, en regardant monter le thermomètre, que je pourrai utilement revenir à mes premiers cauchemars : les mathématiques. Les équations, qui, m’a-t-on asséné avec la force d’un marteau-pilon, servaient à comprendre le monde, que sans équation, point de théorème et du coup pas de tournevis ou de boulons. Remarquez, vu ce que je m’en sers, des boulons et des tournevis, je disais l’autre jour à un ami, qui avait remarqué mon pansement sur le doigt : « t’inquiète pas c’est simplement le fait d’avoir regardé l’outil, je me blesse tout le temps ». On m’a même raconté que les poètes de l’Antiquité, qui n’avaient pas d’ordinateur, d’après ce qu’on m’a raconté, se gargarisaient de savoir le nombre d’or pour regarder l’étoile polaire, je veux bien, je suis pragmatique. J’ai même essayé de me convaincre que le chiffre a précédé la lettre, que les calculs ont précédé l’écriture. C’est vrai, par exemple, pour l’argent, on a bien sûr su compter avant d’écrire, c’est encore plus vrai de nos jours, après six ou sept zéros avant la virgule, vous êtes quelqu’un d’important, on vous demande votre avis sur tout, peu importe d’où viennent tous ces zéros. Bon, je vous le concède, c’est parfois un peu tortilleux, mes raisonnements, mais je crois que vous me suivez.

Or donc, je reviens à l’équation du départ : C + 1 = CC/1 ≠ C2

Quand je l’ai tentée autour de moi et que je l’ai expliquée, j’étais tellement fier de ma très fine lourdeur que j’avais oublié que dans le petit groupe qui charitablement souriait à mes élucubrations, il y avait une Charlotte et une Cécile. Les autres, les gars surtout, ils se marraient alors je gonflais d’orgueil, ils aiment mes âneries, du coup, j’ai voulu faire le malin, j’en ai rajouté en les initiant à la trigonométrie.

Puisqu’ils avait suivi mon discours, je me suis dit qu’un schéma serait du meilleur effet. J’ai pris une feuille et un crayon et j’ai commencé à dessiner des figures en donnant à chaque esquisse le lien avec la précédente, exprimé en degrés et pourcentages, alors que je n’avais pas pris le rapporteur indispensable pour cette discipline. Sinus, cosinus, carré de l’hypoténuse et je vous en passe, se croisaient, se superposaient en d’étranges circonvolutions qu’à la fin, c’était comme le travail d’un gosse de deux ans auquel on avait demandé de dessiner son papa. C’est là que les deux « C », Charlotte et Clotilde, m’ont demandé ce que voulait bien signifier mon dessin tout en courbes qui s’entrelacent et si je n’étais pas en train de fantasmer sur elles. Je me suis souvenu que certains psys avaient tenté de dessiner l’inconscient, qui, selon les mots mêmes de son découvreur, est une hypothèse, comme en maths, elle doit être vérifiée. Le résultat, c’est à peu près ce que j’avais fait et si je m’en tiens à la thèse de l’hypothèse (qui montre bien qu’elle est en-dessous), je comprends qu’il est bien utile de savoir les maths et la trigonométrie, on a l’air moins bête quand on raconte n’importe quoi. Cependant, parce que ce n’est pas encore la fin, après avoir ressenti une honte puissance cinq (sur l’échelle de la bêtise, c’est déjà très haut), je me suis pensé (comme on dit par ici) qu’il fallait que vous la racontasse. Ah oui, au fait, la grammaire, c’est comme les mathématiques, il y a des règles à respecter, ainsi … Mais je ne vous pas vous casser les pieds avec les concordances des temps, c’est un autre débat. J’espère quand même vous avoir distrait, il fut un temps, il y a déjà bien des années, où l’usage des plus-que-parfaits était amusant. Quant à celui du subjonctif plus que parfait, eût-il encore fallu que nous le sussions, conjugaison choquante à nos oreilles déformées par tant de siècles de trigonométrie.

PS: la photo d'illustration est évidemment prise en hiver, pas en ce moment

 

 

 

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